Conférence vendredi 16 mars : L'anthropocène et le milieu urbain, nouveaux dadas des géologues

La prochaine conférence du CIRAS aura lieu le vendredi 16 mars 2018, à 20 h 30 à la
DRAC (Salle Robida, 61 rue Saint-Fuscien). Elle sera animée par Jérémy Jacob,
Chercheur CNRS à l'Institut des Sciences de la Terre d'Orléans.

Jérémy Jacob s'intéresse aux impacts
qu'ont pu avoir les changements climatiques
et les activités humaines sur les écosystèmes
continentaux anciens. Il reconstruit l'histoire
de ces interactions en identifiant, quantifiant,
et déterminant la composition isotopique de
molécules fossiles (biomarqueurs
moléculaires) préservées dans les archives
sédimentaires lacustres. Ses périodes d'étude
privilégiées sont soit les grandes transitions
climatiques qui ont ponctué l'histoire de la
Terre, soit la préhistoire pour comprendre comment l'Homme a progressivement colonisé les
milieux, soit l'Anthropocène, c'est à dire les dernières décennies ou centaines d'années.


L'Anthropocène1 peut à la fois être considéré comme une lubie de stratigraphes,
comme un élément de marketing ou plutôt un slogan permettant de promouvoir les relations
science-société et, plus encore, comme une formidable opportunité de construire des
recherches interdisciplinaires.Après avoir dressé un panorama rapide des applica tio ns des fossiles moléculairespréservés dans les archives sédimentaires pour comprendre les impacts respectifs des
changements climatiques et des activités humaines sur les écosystèmes anciens, Jérémy Jacob
argumentera sur cette opportunité que constitue l'Anthropocène.


Il présentera les travaux qui sont actuellement menés sur des sédiments accumulés
dans les égouts d'Orléans. Les polluants organiques sont utilisés comme traceurs du
fonctionnement de la ville et de la vie de ses habitants, en tentant de raccommoder notre
quotidien avec l'Histoire telle qu'elle sera enregistrée dans les sédiments.

1 Popularisé par le Prix Nob el de chimie Paul Crutzen en 1995, le mot anthropocène désigne la période qui a débuté  lorsque les activités anthropiques ont laissé une empreinte sur l’ensemble de la planète. Le terme afait florès dans la littérature scientifique et, peut-être plus encore, dans les sciences sociales, politiques et,par-dessus tout, les médias.

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