Séance 9 : Art et Préhistoire

 

Jeudi 12 avril (13 h 45) Faculté des Arts

 

 Dater l'art des origines (26') réalisé en 2017 par Marc Azéma (Passé Simple, IRAMAT-CRP2A, IPREM-LCABIE). Dater les plus anciens vestiges témoignant de l'émergence du comportement artistique chez l'humain: telle est la mission d'une équipe d'archéologues bordelais que nous suivons en Afrique du Sud sur les traces des premiers hommes modernes.. Ce voyage va nous entraîner dans les superbes paysages de ce pays, de la côte atlantique aux rivages du pacifique, du désert aride à la forêt tropicale d'un des plus anciens territoires occupé par Homo sapiens. Cette aventure scientifique va être rendue possible par de nouvelles techniques de datations mises au point en France dans les laboratoires d'experts de l'archéologie. Ils vont ainsi nous transporter 70000 ans dans le passé de notre humanité.

http://www.passesimple.net/dater-lart-des-origines?lightbox=image_15fk

 

Lascaux IV : un défi technologique (52') réalisé en 2016 par David Lefort et Charles-Henri Georget (Peignoir Prod). Le documentaire Lascaux IV : un défi technologique raconte l’aventure architecturale et artistique qu’ont vécue les cent cinquante personnes mobilisées sur ce chantier monumental. D’emblée, le film joue sur le fil d’un faux suspense : « Parviendront-ils à tenir les délais et surtout à transmettre la magie de Lascaux ? », interroge le narrateur. Ce parti pris n’est pas gênant, tant les intervenants sont passionnants. Au fil des explications des « préhistologues », géoarchéologues, minéralogistes, on comprend pourquoi la préhistoire est l’une des disciplines scientifiques les plus dynamiques. Les réalisateurs ont également suivi les trente-quatre sculpteurs, peintres, décorateurs de théâtre et de cinéma, restaurateurs de l’Atelier des fac-similés du Périgord (AFSP) qui ont réalisé les 900 m² décorés de la grotte. Admiratifs du travail de leurs lointains aînés, les artistes expliquent comment ils ont utilisé des pigments naturels – oxyde de manganèse pour le noir et oxyde de fer pour les ocres, les jaunes et les rouges –, appliqués au pinceau ou par projection à l’aide d’un tube pour recréer l’effet soufflé que maîtrisait l’artiste de la préhistoire. Quelque 50 000 photographies prises en très haute définition leur ont servi de modèle.

Projection en présence de David Lefort et Charles-Henri Georget.

Quand les montagnes étaient peintes. L’art des falaises de Huashan (52') réalisé en 2016 par François-Xavier Vives (Le Miroir, Flair Production, Rare Media avec la participation de France Télévisions). Au sud-ouest de la Chine, une gigantesque falaise présente 2 000 étranges figures rouges peintes sur 170 mètres de large et 44 m de haut. Quel peuple les a peintes entre 500 av. n.è. et 200 de n.è. Et que voulait signifier ce peuple disparu ? Et pourquoi choisir cet endroit ? Et quelle technique employait ces peintres pour travailler à flanc de falaise ?

Projection en présence de François-Xavier Vives.

 La bataille du Coa (81') réalisé en 2017 par Jean-Luc Bouvret (Le Miroir, CNRS Images). Après le succès international de “Côa, la rivière aux mille gravures”, film documentaire qui racontait la découverte au Portugal de milliers de gravures préhistoriques à l’air libre au début des années 1990, le réalisateur Jean-Luc Bouvret s’attaque au versant politique de l’affaire. La bataille du Côa retrace l’épopée du sauvetage de ce site qui devait être englouti par l’eau d’un gigantesque barrage et qui est aujourd’hui classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. Ce nouveau film, construit comme un thriller dans les coulisses du pouvoir, raconte les étapes de la lutte de David contre Goliath qui a débouché sur la sauvegarde de ce trésor. Au delà de la sauvegarde du patrimoine, cette victoire de valeurs culturelles, écologiques et humaines sur la froide rationalité économique a des allures de symbole fort et d’espoir collectif dans l’Europe d’aujourd’hui.

 

Projet phyt : physique et taphonomie des grottes ornées (7') réalisé en 2016 par Rémy Chapoulie, Catherine Ferrier, Delphine Lacanette et Bruno Bousquet (Laboratoire d’Excellence Sciences archéologiques de Bordeaux et Région Nouvelle-Aquitaine). Le programme PHYT est né d’une réflexion commune entre géo archéologues, spécialistes de l’art pariétal et physiciens. Il est le résultat d’un travail interdisciplinaire qui croise les compétences de plusieurs laboratoires de recherche. Contraction de « physique » et de « taphonomie », le programme PHYT a vocation à comprendre l’évolution dans le temps des surfaces des parois de grotte, par l’analyse multi physique des différents matériaux présents dans les cavités.