Conférence du 17 mars par Philippe Brissaud et Christelle Desbordes

RECHERCHES RÉCENTES SUR LE TELL DIBGOU, CITÉ PHARAONIQUE
ET MÉDIÉVALE DU DELTA DU NIL

 

 

La prochaine conférence du CIRAS aura lieu le vendredi 17 mars (20 h 30) à la DRAC (Salle Robida, 61 rue Saint-Fuscien). Elle sera animée par Philippe Brissaud, directeur de la Mission Archéologique de Tell
Dibgou, Président de la Société Française des Fouilles de Tanis et Christelle Desbordes Directrice adjointe de la Mission.

 

Dibgou est l’un des sites les plus vastes et les mieux conservés du Nord-est du Delta du Nil. Il se situe sur les marges sud du Lac Menzaleh, à une dizaine de kilomètres au Nord-est du tell Sân el-Hagar, qui abrite les ruines de l’antique Tanis, capitale de l’Egypte au cours des XXIe et XXIIe dynasties.

 

Le tell correspond aux ruines de l’ancienne ville de Dibgou. Constitué de couches de terrains stratifiés sur une grande épaisseur, il s’élève à 20 mètres au-dessus du niveau de la mer et s’étend sur une surface de près de 70 hectares.

 

 

 

La documentation relative à Dibgou est très mince. Seules les sources arabes nous informent sur l’histoire de Dibgou, dans la phase terminale de son développement. La ville est notamment citée par des historiens tels que Muqaddasi à la fin du Xe siècle ou Ibn Duqmaq et Maqrizi au XVe siècle.

 

 

 

Jusqu’en 2014, aucune fouille archéologique n’y avait jamais été pratiquée, le lieu étant ainsi resté vierge.

 

 

 

 

Les sondages réalisés en 2014 et 2015 dans la partie sud du tell ont permis d’étudier certaines de ces structures datant de la Troisième Période Intermédiaire et de la Basse Epoque. Les restes d’une nécropole populaire ont même été mis au jour. En 2016, dans la partie ouest du tell, un vaste quartier d’habitation daté de l’époque ptolémaïque a été découvert, qui recouvrait des installations antérieures datées de la Basse Epoque.

 

 

 

La ville continue de se développer au cours des siècles suivants jusqu’à atteindre son apogée entre le IXe et le XIe siècle de notre ère. Les nombreux tessons de poterie islamique glaçurée de très belle facture récoltés sur le site ainsi que les mentions de Dibgou dans la littérature arabe du Moyen-Âge illustrent la richesse de la cité à cette époque.

 

 

 

L’histoire de Dibgou s’efface ensuite progressivement à partir du XIIe siècle, époque à laquelle il semble qu’un déclin irréversible fut entamé dans toute la région.

 

Photos

 

1. Structure apparue sur la face nord de la grande tranchée orientale. Vue prise en direction du Nord-est en septembre 2016 (Cliché MATD / Christelle Desbordes)

 

 

 

2. Fouille d’un quartier de la ville de Dibgou daté de l’époque ptolémaïque dans la partie ouest du tell. Septembre 2016 (Cliché MATD / Christelle Desbordes)

 

 

 

Christelle Desbordes Directrice adjointe de la Mission

 

 

 

Philippe Brissaud

 

Directeur de la Mission Archéologique de Tell Dibgou

 

Président de la Société Française des Fouilles de Tanis

 

 

 

 

 

 

Sites internet: www.telldibgou.fr, www.tanis-sanelhagar.fr

 

Page Facebook: www.facebook.com/telldibgou

 

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