Le temps des Romains : perception, mesure et instruments

Le CIRAS vous convie le dimanche 3 février (14 h 30) au musée de Picardie à la visite de l’exposition “Le Temps des Romains : perception, mesure et instruments”. Elle sera animée par Noël Mahéo, Commissaire de l’exposition, conservateur en charge des collections archéologiques.

Dans les temps les plus reculés de l’Antiquité, les hommes (Egyptiens, Babyloniens, Chinois, juifs grecs et romains) ont pris conscience du temps qui passe et tenté de le mesurer. Ils ont mis au point des objets permettant de rythmer la vie : clepsydre, horloge à eau, cadrans solaires, et élaboré des calendriers.


L’exposition proposée repose sur la découverte récente d’un cadran solaire portatif d’époque romaine faite lors des fouilles archéologiques menées à Amiens à l’îlot de la Boucherie et la présence d’un autre cadran antique en alliage cuivreux découvert à Berteaucourt-les-Dames (Somme). Sur celui-ci, des noms de provinces romaines associés a des chiffres sont gravés a la pointe sèche. Il permettait d'apprécier grossièrement l'heure sous différentes latitudes de l'empire romain et d'apporter éventuellement des corrections en fonction du mois de l'année.

 

Ces deux petits objets sont exceptionnels : véritables montres antiques, on n’en connait que vingt-quatre pour l’ensemble du monde romain, réparties dans les musées européens (britanniques : Science Museum of London, British Museum de Londres, musée d’Oxford ; allemands : Mayence, Trèves ; italiens, Este, Herculanum, Appulée ; grecs : Samos …etc.) ou dans les collections privées.

 

Six sont présentés, les autres, le sont sous forme de poster.

 

L’ingénieur romain Vitruve signale de nombreux modèles de ces cadrans solaires portatifs destinés à ceux qui souhaitaient avoir l’heure sur eux et à ceux qui voyageaient. Les exemplaires trouvés lors des fouilles ont permis de confirmer la variété des cadrans antiques, du médaillon de bronze à la petite plaque en laiton, en bronze (Trèves) ou en os (Mayence) ; de l’anneau (Philippes en Grèce) au médaillon en forme de jambon à suspendre (à Herculanum en Italie).


Rassembler d’autres exemplaires de cadrans portatifs venus d’Europe, les comparer à des cadrans fixes comme celui conservé au musée de Louvre (scaphé de Carthage, un fac-similé) ou d’Allemagne (Gommersheim) et de Gaule Belgique, les montrer aussi représentés dans l’art antique (mosaïque de Trèves) permettent de réaliser la première exposition de ce genre, présentant des objets qui ne sont parfois jamais sortis des musées où ils sont conservés ou même qui n’ont encore jamais été montrés au public. Certains n’ont pu être prêtés pour des raisons de conservation ou de leur éloignement.


Enfin, des pièces d’une collection privée permettent de réaliser une frise du temps particulièrement riche, de l’antiquité
à nos jours.

 


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