Amiens. 5, rue de Condé. Diagnostic Richard Jonvel sur 2341 m² (2021) .

L'emprise de ce diagnostic correspond à l’ancien hôtel particulier famille industriel Morgan (XVIIIe-1940) dont seule est conservée  la façade du rez-de-chaussée, bien connue pour ses médaillons portant les armes des familles alliées des De Morgan. L’édifice fut remplacé par des entrepôts à vocation industrielle jusqu’à l’abandon de l’activité en 2011. D'autre part, cette parcelle serait  localisée à l’angle supposé de l’enceinte du Bas Empire et sur le tracé de l'enceinte médiévale. Les données chronologiques et stratigraphiques s’échelonnent entre la fin de la période augustéenne précoce et la fin du XVe siècle. Un hiatus est clairement visible entre les deux même si, sporadiquement, quelques tessons viennent rappeler la densité de l’occupation urbaine (Ier s. ap., Bas-Empire, Haut Moyen Âge). 

 

 L'occupation augustéenne est documentée par 156 tessons (appartenant à 44 vases) contemporains des plus anciens niveaux antiques du square Jules Bocquet à Amiens (19-15 av. n.e). Le répertoire techno-typlogique indiquerait un faciès militaire. Ils proviennent d'un remblai limono-tourbeux dont la stratigraphie n'a pu être déterminée.

Ce niveau est scellé par des dépôts de graviers fluviatiles caractérisant une, voire des phases d’inondation assez conséquentes, ayant entraîné le dépôt de tegulae de grand gabarit antérieures au IIIe siècle. De la céramique de la fin IVe -début du Ve siècle a également été recueillie.


L’essentiel des vestiges archéologiques correspondent à la grande phase de remembrement urbain qui toucha la ville à la fin du XVe siècle, suite à la démolition de la première enceinte dite « la vieille enceinte ». L’opération met en lumière le processus de comblement du fossé défensif, selon une chronologie fine (dernier quart XVe siècle, antérieur à 1493). Une étude archéozoologique permet de compléter nos connaissances en matière d’alimentation carnée, confirmant les grandes tendances du Moyen Âge.

 


 

 

En revanche, les données matérielles sur le bâti ultérieur demeurent très fragmentaires. Dans la partie nord de la parcelle, des maçonneries faiblement fondées, peuvent être liées, pour certaines à l’hôtel Morgan (XVIIIe-XIXe s.), et, pour d’autres à l’édifice seigneurial antérieur des Monchaux. Source : rapport de diagnostic.

Source : rapport de diagnostic

 

 



Commentaires: 0