Conférence vendredi 12 janvier 2018 - les cachets à collyre

La prochaine conférence du CIRAS aura lieu le vendredi 12 janvier 2018, exceptionnellement à
19 h 30 à la DRAC (Salle Robida, 61 rue Saint-Fuscien). Elle sera animée par Muriel
Labonnelie, spécialiste de l’ophtalmologie gréco-romaine, au sein du Laboratoire d’Archéologie
Moléculaire et Structurale (LAMS).

ENTREE LIBRE

Dans l’Antiquité gréco-romaine, les « collyres » se présentent parfois sous la forme de petits pains de forme oblongue. Les « cachets à collyres » sont le plus souvent des
petites pierres parallélépipédiques destinées à estampiller les collyres lorsque ceux-ci sont encore malléables. Sur leurs quatre petites faces, ces sceaux comportent généralement des
indications gravées en caractères rétrogrades, plus ou moins bien dessinés, en latin et sous une forme abrégée. Ces inscriptions peuvent être perçues comme des signes ésotériques tant elles sont énigmatiques. Pourtant, elles constituent des sortes de notices médicales puisqu’elles comportent un ou plusieurs des renseignements suivants : un nom propre, un nom de collyre, une indication thérapeutique et un mode d’application.


Le corpus actuel des cachets à collyres est méconnu et très partiellement publié. Il procède
d’inventaires incomplets et s’enrichit chaque année de découvertes, tant sur le terrain que dans les
musées. Qui plus est, il n’a jamais fait l’objet d’une étude synthétique, voire, pour certains monuments, d’une étude partielle. En collaboration avec de nombreux chercheurs européens, et plus particulièrement avec les membres de l’équipe du Laboratoire d’Archéologie Moléculaire et Structurale (LAMS, UMR CNRS 8220), Muriel Labonnelie, enseignant-chercheur à l’Université Bourgogne-Franche-Comté prépare l’inventaire et l’étude synthétique de l’ensemble des cachets des cachets à collyres découverts dans l’empire romain des premiers siècles de notre ère. Des analyses archéologiques, historiographiques, épigraphiques, paléographiques, linguistiques, philologiques, minéralogiques et tracéologiques apportent des informations inédites sur l’histoire de l’ophtalmologie des premiers siècles de notre ère. Cette étude transdisciplinaire souligne notamment l’importance historiographique des quatre cachets à collyres découverts à Amiens.

 

Ces recherches sont complétées par une confrontation des informations trouvées dans les textes
médicaux gréco-latins aux résultats des analyses chimiques du corpus des restes de collyres inscrits
exhumés à Lyon, à Reims, à Cologne, à Este (dans le nord de l’Italie) et à Viminacium (l’actuelle ville
serbe de Kostolac).


Tous ces travaux sont évoqués dans deux films en ligne :
- un court-métrage : Le 346e cachet à collyres [http://videotheque.cnrs.fr/doc=4858]
- un documentaire : L’oeil et la pierre [http://videotheque.cnrs.fr/doc=6318]

Dans l’Antiquité gréco-romaine, les « collyres » se présentent parfois sous la forme de petits pains de forme oblongue. Les « cachets à collyres » sont le plus souvent des
petites pierres parallélépipédiques destinées à estampiller les collyres lorsque ceux-ci sont encore malléables. Sur leurs quatre petites faces, ces sceaux comportent généralement des
indications gravées en caractères rétrogrades, plus ou moins bien dessinés, en latin et sous une forme abrégée. Ces inscriptions peuvent être perçues comme des signes ésotériques tant elles sont énigmatiques. Pourtant, elles constituent des sortes de notices médicales puisqu’elles comportent un ou plusieurs des renseignements suivants : un nom propre, un nom de collyre, une indication thérapeutique et un mode d’application.


Le corpus actuel des cachets à collyres est méconnu et très partiellement publié. Il procède
d’inventaires incomplets et s’enrichit chaque année de découvertes, tant sur le terrain que dans les
musées. Qui plus est, il n’a jamais fait l’objet d’une étude synthétique, voire, pour certains monuments, d’une étude partielle. En collaboration avec de nombreux chercheurs européens, et plus particulièrement avec les membres de l’équipe du Laboratoire d’Archéologie Moléculaire et Structurale (LAMS, UMR CNRS 8220), Muriel Labonnelie, enseignant-chercheur à l’Université Bourgogne-Franche-Comté prépare l’inventaire et l’étude synthétique de l’ensemble des cachets des cachets à collyres découverts dans l’empire romain des premiers siècles de notre ère. Des analyses archéologiques, historiographiques, épigraphiques, paléographiques, linguistiques, philologiques, minéralogiques et tracéologiques apportent des informations inédites sur l’histoire de l’ophtalmologie des premiers siècles de notre ère. Cette étude transdisciplinaire souligne notamment l’importance historiographique des quatre cachets à collyres découverts à Amiens.

 

Ces recherches sont complétées par une confrontation des informations trouvées dans les textes
médicaux gréco-latins aux résultats des analyses chimiques du corpus des restes de collyres inscrits
exhumés à Lyon, à Reims, à Cologne, à Este (dans le nord de l’Italie) et à Viminacium (l’actuelle ville
serbe de Kostolac).


Tous ces travaux sont évoqués dans deux films en ligne :
- un court-métrage : Le 346e cachet à collyres [http://videotheque.cnrs.fr/doc=4858]
- un documentaire : L’oeil et la pierre [http://videotheque.cnrs.fr/doc=6318]

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