Voyage à Paris du 29 novembre 2014 - Les passages couverts

Nous avons fait la visite des passages couverts sous la conduite de Mélanie Després de l'association Paris Capitale historique. Fondée en 1992, par Martine Peyrat, historienne et spécialiste de l’histoire des quartiers, cette association a pour but de promouvoir l’histoire de la ville et de son patrimoine.

Notre promenade nous a menés du passage des Panoramas, au métro Richelieu-Drouot, jusqu'au Palais Royal.

Quelques images (Photos Françoise Payen - Ciras)

Le passage des panoramas

Le passage des Panoramas est le plus ancien passage couvert parisien. Il est situé entre la Bourse de l’Opéra. A l’époque, l’idée de la construction de ce passage a été inspiré des gravures orientales représentants les souks. Pour permettre aux parisiens de se promener, de se montrer et de faire des achats à l’abri des intempéries et surtout sans se salir.


Il fut ouvert au public en 1799 à  l'emplacement de l'ancien hôtel de Montmorency-Luxembourg. Le nom de panoramas provient d’une attraction (ancêtre du cinéma) par l’exposition de panoramiques. Un Américain William Thayer, armateur américain que le gouvernement français avait indemnisé après la perte de ses navires, a acheté ce passage après la révolution française.  Il y fit construire à l’entrée principale du Boulevard Montmartre, 2 grandes tours dans lesquelles étaient exposées des panoramiques. Le succès fut immédiat et l’affluence des mondains ne manqua pas.
Le Théâtre des Variétés viendra s’adosser au passage en 1807.
En 1816, on y expérimenta pour la première fois l’éclairage au gaz.


Plus tard, vers 1830, l’architecte Jean Louis Victor Grisart (1797-1877) entreprendra des travaux de rénovation ainsi que la création de ramifications constituées par les galeries Saint-Marc, des Variétés (qui donne accès à l'entrée des artistes du théâtre), de la Bourse, Feydeau et Montmartre.
Les rotondes disparaîtront en 1831, après avoir lassé le public
.Le passage des Panoramas deviendra un endroit à nouveau très fréquenté durant la période au cours de laquelle Offenbach connaîtra son heure de gloire au théâtre de Variétés.

Le passage des panoramas est un passage privé à usage public.
Il est inscrit au monument historique par arrêté du 7 juillet 1974.
Sa longueur est de 133 mètres et sa largeur de 3.20m.


Source : site du passage des Panoramas

Le passage Jouffroy

En 1837, la rue Vivienne fut ouverte entre la place de la Bourse et le boulevard
Montmartre.  Il avait été alors question de la prolonger au-delà du boulevard, à travers le
terrain de l'ancien hôtel particulier de M. Daguado.  L'idée semble avoir été abandonnée
assez rapidement et dans Le Moniteur Universel de septembre 1844, il est mentionné ce
n'est pas une rue, pour prolonger la rue Vivienne, qui doit être ouverte... , mais un passage
qui serait la continuation du Passage des Panoramas.



Une société rassemblant plusieurs industriels dont MM.  Jouffroy, architecte et  
Comte de Gonsans, et Verdeau, obtint le droit d’ouvrir deux passages sur le terrain
concerné.  Ce seront les passages Jouffroy et Verdeau. A noter d'ailleurs sur le plan
juridique que presque tous les passages couverts sont des voies privées.


Voir le site du passage Jouffroy

Le passage Verdeau

Ce passage, construit en 1846, fait 75 mètres de long et 3,75 mètres de large. Il est ouvert la même année par la Société du Passage Jouffroy et porte le nom de l'un des actionnaires de cette société, créateur du principe de location, aux restaurants et hôtels meublés, de linge nécessaire à leur exploitation.
Il complète l’enfilade de passages formée par les passages Jouffroy et des Panoramas. Le passage rencontre toutefois moins de succès que ses voisins.
L’imprimerie Largeau s’installa dès l’ouverture dans l’allée centrale avant de déménager dans une coursive. Au numéro 25, se trouvait la Librairie Gabrie où seront éditées, en 1870, les Poésies d’Isidore Ducasse, plus connu sous le nom de Comte de Lautréamont.
Depuis une vingtaine d’années, la réouverture de la salle de ventes « Drouot » a relancé l’activité du passage où plusieurs antiquaires ont élu domicile. Il est désormais à nouveau fréquenté par des employés ou des chineurs.


Source : http://passagecouvert.free.fr/passages/de-A-a-Z/verdeau.htm

Le passage des Princes

Ouvert en 1860, le passage des Princes est le dernier passage couvert proprement dit construit au 19ème siècle à Paris. Il est édifié sous l’initiative de la banque Jules Mirès et Cie, connue sous le nom de Caisse générale des chemins de fer, alors propriétaire de l’Hôtel des Princes, palace de renom rue de Richelieu. Après avoir acquis quelques portions d’immeubles voisins, cette société fait percer un passage en retour d’équerre, baptisé passage Mirès, en direction du boulevard des Italiens. Un arrêté du 3 septembre 1860, signé du Baron Haussmann, autorise l’ouverture de ce passage au public. Un mois après, la société Mirès fait faillite et Jules Mirès est arrêté. Le passage est alors surnommé « passage de Mazas », du nom de la célèbre prison. Il est racheté en 1866 par la Compagnie d’Assurances générales sur la Vie, aujourd’hui AGF, toujours propriétaire, et rebaptisé passage des Princes. A proximité de l’un des boulevards les plus fréquentés de la capitale, sa situation lui permet de connaître un vif succès. Fermé de 1992 à 1995 pour rénovation, le passage prend aujourd’hui des allures factices de décor de théâtre.


source : http://passagecouvert.free.fr/passages/de-A-a-Z/princes.htm

La galerie Vivienne

La galerie Vivienne est réputée pour être la « reine » des galeries parisiennes. Elle est construite en 1823 à l’initiative du notaire Marchoux, alors président de la Chambre des Notaires. Propriétaire de l’hôtel particulier situé au 6, rue Vivienne, il acquiert une maison au 4, rue des Petits-Champs ainsi qu’une autre propriété du passage des Petits-Pères. Sur ce terrain ainsi constitué, il fait aménager un passage couvert auquel il donne son nom.
Rebaptisée Vivienne en 1825, la galerie est inaugurée l’année suivante. Jouissant d’une situation exceptionnelle, elle ne tarde pas à devenir la plus fréquentée de Paris. Son élégance, son architecture, ses ornements, la diversité de ses boutiques et son animation lui confèrent un aspect chaleureux et un charme indéfinissable. Son succès entraîne d’ailleurs la construction de sa rivale, la galerie Colbert.
A partir du Second Empire, la galerie connaît toutefois une certaine désaffection avec le déménagement des commerces prestigieux vers la Madeleine et les Champs-Elysées.


Architecture et décoration

Construite sur les dessins de l’architecte François-Jean Delannoy, lauréat du grand prix de Rome en 1778, cette galerie présente un plan coudé.
L’architecte a admirablement réussi à tirer parti des contraintes du terrain en exécutant différents dénivelés. Par souci d’économies, il conserve les édifices préexistants réalisant ainsi une succession d’espaces variés et différenciés : porches, petite rotonde, salle rectangulaire, allée voûtée…
La décoration, d’une grande homogénéité, confère une unité au tout. Le motif architectural de l’arcade ou encore le traitement du sol, remarquable travail de mosaïste, permettent ainsi de créer une continuité. Les éléments décoratifs sont repris de l’Antiquité : frise de palmettes ou cornes d’abondance, et figurent  souvent les symboles de la réussite : couronnes de lauriers, gerbes de blé, palmes.


Source : http://passagecouvert.free.fr/passages/de-A-a-Z/vivienne.htm

La galerie Colbert

Cette galerie a été construite en 1826 sur l’emplacement de l’Hôtel Colbert, édifié sur les  plans de Le Vau au 17ème siècle.
Les promoteurs, alléchés par la réussite de la  galerie Vivienne voisine, rachètent cet hôtel à l’État et confient la réalisation de la galerie à J. Billaud. La rue Vivienne est alors la rue de la mode, du luxe et de l’élégance où tissus, vêtements et accessoires s’exposent au regard des parisiennes.
La galerie Colbert n’atteint toutefois jamais le succès de sa rivale, la galerie Vivienne. Peu à peu, la désaffection gagne les lieux.
En 1859, la galerie est léguée à l'Institut de France et quasiment laissée à l'abandon. Elle échappe de peu à la démolition et est réinscrite à l'Inventaire des Monuments Historiques en 1974, après en avoir été retirée 48 années auparavant. Le public n'y a plus accès à partir de 1975. Rachetée par la Bibliothèque Nationale, elle est rénovée en 1986 par l’architecte L. Blanchet dans un esprit proche de son état d’origine.
Cette galerie est aujourd’hui un lieu important de la recherche scientifique en Histoire de l’art. L’Institut National d’Histoire de l’Art (INHA) et l’Institut National du Patrimoine (INP) y sont installés.


Architecture et décoration



J. Billaud a conçu cette galerie dans un esprit néo-pompéien avec une vaste rotonde éclairée par un dôme de verre.
Au centre, il fit placer un candélabre en bronze portant une couronne de sept globes de cristal, éclairés au gaz, qu’on appela le «cocotier lumineux».
Aujourd’hui disparue, cette sculpture a été remplacée par une statue de 1822 exécutée par Charles-François Lebœuf, dit Nanteuil.  Elle représente Eurydice, l'épouse d'Orphée qui, poursuivie par les assiduités d'Aristée, dieu des jardins, va mourir piquée par un serpent. Un exemplaire en marbre de cette statue est exposé au Musée du Louvre.
Les verrières ont été remplacées par des matériaux modernes et la galerie, ornée de motifs polychromes, est bordée de demi-colonnes en faux marbre. En levant la tête en sortant du côté de la rue des Petits Champs, on aperçoit une peinture représentant Colbert favorisant le Commerce.


Source : http://passagecouvert.free.fr/passages/de-A-a-Z/colbert.htm

Notre promenade s'est terminée au Palais Royal


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Commentaires: 2
  • #1

    Monnie Schrom (jeudi, 02 février 2017 16:02)


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